lundi 24 juillet 2017

Nouvelle menace sur les Hôtels Couttet?



Un appel à projet a été lancé par la mairie pour une réhabilitation des hôtels Couttet. C'est une heureuse initiative pour ces bâtiments en cours de délabrement.
L' affectation envisagée à destination hôtelière serait fidèle au passé historique de cet établissement, un des grand hôtels touristiques de la ville à la fin du XIXè siècle, qui a hébergé des personnages aussi célèbres que l'écrivain Alphonse Daudet, l’alpiniste Edward Whymper ou le peintre Gabriel Loppé.
L'ensemble comporte trois constructions entreprises par le guide François Couttet dit « Baguette ».
Au milieu, le « Petit Couttet », ancienne pension Couttet destinée à augmenter la capacité de la maison familiale d'origine, et qui porte au linteau du premier étage la date de 1867.
Au sud-est le « Grand Hôtel Couttet » construit dans un deuxième temps à la place de la maison familiale.
Au Nord-ouest le « Moyen Couttet », annexe de l'hôtel, au contact de la rue du Lyret, qui s'est avérée indispensable compte tenu du succès de la maison.
Ces trois « Hôtels Couttet » sont indissociables tant sur le plan historique qu'architectural, ils forment un ensemble homogène tourné face au Mont-Blanc. Ce sont les derniers témoins des hôtels du XIXè à Chamonix et de la naissance du tourisme en montagne. C'est un élément important du patrimoine de notre ville. 
Le 9 juin 2005, la CRPS (Commission Régionale du Patrimoine et des Sites), instance compétente en la matière, votait l'inscription de ces trois hôtels et de leur parc à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques suite à la demande de l'opposition municipale de l'époque. Il était alors demandé au maire de Chamonix de suspendre son permis de démolition validé par son conseil municipal.
Il ne manquait plus, pour que ce classement soit effectif, que la signature d'un arrêté par le préfet de région. Mais cette signature n'a jamais été apposée, le maire Michel Charlet s'opposant au classement. Il lui a été demandé en contrepartie de lancer pour le centre de Chamonix une procédure de ZPPAUP  (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) qui aurait pu inclure dans son programme une protection des hôtels Couttet. Cette mesure de protection, devenue aujourd'hui AMVAP (Aire de Mise en Valeur Architecturale et Patrimoniale), n'a jamais été conduite à son terme, ni par le maire Michel Charlet sur la fin de son mandat, ni par son successeur Eric Fournier au cours de son mandat et demi accompli aujourd'hui, malgré ses promesses électorales. Le projet d'AMVAP est en panne et avec lui la protection, outre des hôtels Couttet, de toute une série de beaux immeubles remarquables du centre ville.

L'un des projets actuels envisage la démolition du Moyen Couttet, celui qui forme un étranglement sur la rue du Lyret dont le trottoir à ce niveau passe sous une galerie. Certains élus souhaiteraient voir disparaître le resserrement sur la voie de circulation.
Mais cette rue n'a plus vocation à devenir une voie de circulation principale de la ville. A son extrémité, les voitures sont renvoyées vers la gare puis en retour vers la rue Helbronner ! La vocation piétonne de la rue a été clairement exprimée. Quoi de plus accueillant qu'une ruelle dans le cœur du vieux Chamonix, à l'image de la rue des Moulins ? Des commerces pourraient s'ouvrir sous les arcades.

La destruction du Moyen Couttet, à l'architecture si typique du XIXè siècle, romprait le bel équilibre et l'harmonie des trois hôtels historiques. Sa face postérieure aveugle pourrait être décorée avec les portraits des principaux hommes célèbres ayant séjourné au Grand Hôtel Couttet, comme cela a été fait avec bonheur avec les alpinistes rue Paccard.

Où en est-on aujourd'hui ? Le vote de classement par la CRPS n'a jamais été démenti. Le classement n'est pas effectif faute de signature du préfet. La demande d'annulation de démolition n'a jamais, à ma connaissance, été levée. Tout le dossier reste en suspens tant que l'AMVAP n'aura pas été mise en place.
On peut donc considérer que les trois hôtels doivent être sauvegardés.
Nous ne pouvons qu'encourager la mairie à faire le choix du projet qui prévoit le maintien du Moyen Couttet.




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lundi 17 juillet 2017

La volonté de Nicolas Hulot



https://www.ouest-france.fr/politique/nicolas-hulot/nicolas-hulot-je-veux-engager-des-reformes-concertees-et-irreversibles-5138970


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samedi 1 juillet 2017

Conseil municipal du 28 juin 2017



Le conseil s'ouvre à l'Hôtel de ville en présence de seulement 14 élus sur 29. Quatre retardataires feront monter en cours de séance le nombre à 18 !
La « minorité » (ils ne souhaitent pas être nommés « opposition ») est bien présente avec trois élus sur quatre, qui tous trois interviendront dans les débats.

Dans ses communications de début de conseil, le maire annonce que la mairie a porté plainte contre les auteurs de messages sur les réseaux sociaux et de tags sur les murs de la Maison des Artistes injurieux envers la commune comme envers le locataire.

Rapport de la Compagnie du Mont-Blanc pour la période 1er juin 2015 – 31 mai 2016
Présenté par le PDG Mathieu Dechavanne.
Le président rappelle que la CMB détient :
100 % de la SARL CMB Restauration.
72,5 % du capital de la Société des remontées mécaniques Les Houches-Saint Gervais LHSG.
Un peu moins de 11 % de la Société Courmayeur Mont-Blanc Funivie Spa (la société procède à des augmentations de capital qui diminuent progressivement la part de la CMB).
70 % de la S.A. Mont-Blanc et Cie, holding qui détient 67,85 % de la Société des remontées mécaniques de Megève.
L'été 2015 a été excellent avec une augmentation du chiffre d'affaire de 16,5 % par rapport à l' été 2014 à la météo exécrable.
L'hiver 2015-2016 a été en augmentation de 5,8 %.
La CMB transporte 2,2 millions de clients par an, dont 900 000 en été.
Elle réalise un chiffre d'affaire total de 101 millions d'euros TTC.
Le Funi 2000 à Planpraz a été mis en service en décembre 2015 pour un coût de 2063 K€.
L'ascenseur de l'Aiguille du Midi a été doublé en Août 2015 pour un coût de 1178 K€.
La CMB a renoncé à installer des tapis couverts de liaison entre Téléphérique de Lognan et gare de la Télécabine de Plan Joran, jugés non indispensables, les clients accédant facilement à l'installation.
La télécabine de la Mer de Glace enregistre 263 728 passages, en augmentation de 11,4 %, malgré la baisse de niveau du glacier.
La CMB a participé pour 1 721 764 € aux transports urbains de la vallée.
Elle a versé à la commune une redevance de 504 630 € (taxe sur les remontées mécaniques).
Elle verse environ 600 000 € aux domaines de débutants de bas de vallée dans le cadre d'accords commerciaux.
Elle participe au financement de La Chamoniarde, du Cosmojazz, du Club des Sports.
Elle dédommage les consorts des montagnes d'environ 300 K€ pour l'occupation et le survol de ses terrains.

Plusieurs élus de la majorité déplorent la nouvelle appellation de la CMB : « Mont-Blanc Natural Resort », regrettant l'effacement du nom de « Chamonix ».
C'est Antoine Burnet qui répond au nom de la Compagnie : cette appellation serait une opération de marketing, c'est une marque commerciale, qui inclut un territoire plus vaste que celui de Chamonix, jusqu'à Megève, qui vise à rivaliser avec les grands groupes : « Paradiski », « Trois Vallées » etc.
L'élu Claude Jacot explique qu'en anglais une station de ski se dit « ski resort ». Ainsi à Chamonix les terminologies s 'anglicisent de plus en plus… et c'est bien détestable.

Le maire fait part à Mathieu Dechavanne de son mécontentement pour l'exposition d'un modèle Mercedes sur la terrasse de la Pointe Helbronner (voir article précédent sur ce blog). Le PDG répond qu'il n'y est pour rien et qu'au contraire sa société  milite beaucoup pour l'environnement, au point qu'elle a gagné de l’État un prix de 25 000 euros pour son Observatoire de l'Environnement et du Paysage (voir le site internet de la CMB,  onglet « Environnement »).
Espérons qu'Eric Fournier manifestera aussi sa mauvaise humeur auprès de sa collègue maire de Courmayeur et auprès de la direction de Funivie.

Tarifs CMB
Un peu plus tard au cours de la séance sont discutés les nouveaux tarifs pour l'été 2017 de la Compagnie du Mont-Blanc.
Les réactions du conseil sont vives.
Tout d'abord, la Compagnie communique ces nouveaux tarifs à la commune beaucoup trop tard, elle devrait les recevoir en début d'année. Flore Marchisio pour la minorité fait remarquer que les nouveaux tarifs ont été communiqués depuis longtemps aux agences et Tours Operator.
Cette demande d'information plus précoce est une antienne répétée depuis de nombreuses années.
D'autre part, l'augmentation de certains tarifs est jugée inacceptable par plusieurs élus, qui dénoncent entre autres une augmentation de 6 % des prix pour les familles.
Ces tarifs sont validés par le conseil, sous réserve des modifications demandées sur certaines lignes.

Chalet-Buvette de Caillet
Les concessionnaires Solène Boullet et David Sivrière ont transmis le rapport de leur activité 2016.
De nombreuses améliorations ont été apportées au chalet et la clientèle de randonneurs est en augmentation. Les accompagnateurs jouent le jeu ! L'hiver ont été organisées des nuits en igloo !
Le chiffre d'affaire est modeste, de 14 280 euros.

Chalet-Buvette du Paradis des Praz
La concessionnaire Florence Tarantola a présenté son rapport d'activité 2016. La buvette a été ouverte du 30 avril au 27 septembre 2016. Des aménagements extérieurs et intérieurs ont été effectués. Des mariages, anniversaires et événements divers peuvent y être organisés. Le chiffre d'affaire est de 66 199 euros.

Casino de Chamonix
L'exploitant SPIC (Société de Participation et d'Investissement du Casino de Chamonix), titulaire d'un contrat de concession depuis 2007, dépose une demande de renouvellement d'autorisation de jeux. Le conseil donne son accord.

Match des Reines
L'élu Christian Ducroz du Tour annonce qu'un match international des Reines aura lieu à Chamonix les 23 et 24 septembre prochains sur le terrain des parapentes au Bouchet.
Une convention définit les condition de mise à disposition des services communaux.
16 bêtes par nation seront présentées. Elles viendront du Val d'Aoste, du Valais et de la Haute vallée de l'Arve. Le Val de Bagne n'a pas voulu participer à la compétition.

Logements de la plateforme d'Argentière
Le permis de construire a été délivré le 22 décembre 2015.
Le programme a été confié à la SEMCODA.
Il comprendra :
14 logements collectifs en location-accession (PSLA).
6 logements individuels en accession à la propriété à prix maîtrisé.
12 logements collectifs en locatif aidé.
2 locaux d'activité à acquérir par la commune pour une crèche et pour une maison médicale.
Un bail emphytéotique administratif doit être signé avec la SEMCODA.
Des clauses anti-spéculatives grèveront ces logements.

Agrandissement de la Cuisine centrale
La cuisine centrale des Pélerins, conçue pour un maximum de 1000 repas par jour, en est aujourd'hui à 1200, et elle a des perspectives de développer encore son marché (écoles, crèches, hôpitaux, EHPAD, intercommunalité, etc.) et d'atteindre 1500 repas par jour. Le portage des repas à domicile a été multiplié par trois.
Le projet comporte une extension de 152 m² pour augmenter les surfaces de préparation et de stockage.
Le conseil autorise le maire à signer la demande de permis de construire.

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