samedi 20 avril 2013

Conseil municipal du 18 avril 2013


Voici quels ont été les principaux dossiers étudiés lors de la séance du conseil municipal du 18 avril à l’Hôtel de ville.

Communications du maire
Le trafic ferroviaire sur la ligne de la vallée devrait être rétabli le 8 ou 9 décembre 2013, mais le cadencement à la demi-heure ne sera toujours pas possible, car les travaux de signalisation et d’automatisation de la ligne ne seront toujours pas effectués... Nous retrouverons donc le cadencement ancien à l’heure, et il faudra attendre une année de plus...
La Poste d’Argentière va fermer. Ses locaux seront affectés à une activité commerciale ou de bureau, un appel d’offre est lancé.
Une « Agence Postale » ouvrira dans la Maison de Village.
Observatoire du Mont Blanc
Le maire renouvelle le vœu à l’unanimité du conseil de préserver l’observatoire dans le domaine public avec une affectation scientifique en soulignant l’intérêt patrimonial majeur du bien.

La demande du maire à l’Etat de réexamen bienveillant du dossier en décembre 2012 n’a pas été entendue puisque la procédure de vente se poursuit.
L’Observatoire a été mis en vente par les Domaines le 8 avril, au plus offrant, sans que soit reprise la condition d'usage scientifique imposée par J. Vallot lors de son legs.
Anne Delestrade, la directrice du CREA, a été reçue par le Cabinet de la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Madame Fioraso  et par ses services. Le CREA souhaite que la procédure de vente soit interrompue.
Continuez donc à diffuser la pétition autour de vous (www.creamontblanc.org / facebook) voir ci-dessous mon article du 28 mars
Merci pour le CREA !

Dossiers du conseil
Nouvelle composition de l’assemblée communautaire en 2014
La loi du 16 décembre 2010 modifie la répartition  des sièges entre les communes à l’assemblée intercommunale.
Le nombre total d’élus passe de 37 à 33, chacune de nos quatre communes perdra un siège. La répartition sera la suivante :
Chamonix 16 sièges
Les Houches 9 sièges
Servoz 5 sièges
Vallorcine 3 sièges

Un protocole d’accord très complexe avec la Compagnie du Mont  Blanc régira les conditions d’accès et de vente des forfaits MBU et MBM dont elle est propriétaire. Ce protocole sera opposable auprès du délégataire  de la future délégation de service public des domaines skiables de Chamonix, dans l’hypothèse de la désignation d’un nouveau concessionnaire. Un protocole spécifique est rédigé pour le télésiège des Bossons.

Lotissement des Tissières aux Bossons
La commission d’appels d’offres a désigné l’opérateur chargé du programme immobilier : c’est la société SEMCODA, bien connue en Haute Savoie, qui a remporté le marché.
La répartition des logements sera la suivante :
21 en locatif social
12 en PSLA (Prêt Social Location Accession)
12 en accession à prix maitrisé

Ancien bâtiment EDF avenue du Mont-Blanc
La vente des appartements se poursuit.
Le lot N° 7 de 70,90 m² a été vendu au prix de 213 763 euros.
Trois logements restent encore à attribuer :
Lot N° 11, 64,50 m²
Lot N° 12, 52,70m²
Lot N° 14, 58,70m²

Adhésion au dispositif Duflot
Cette loi remplace la loi Scellier.
Le conseil sollicite le Préfet de région pour l’adhésion à ce dispositif qui ouvre droit à une réduction d’impôt de 18% pour l’achat d’un logement neuf mis en location  avec un loyer plafonné.

Acquisition de la Montagne de la Barme
Il s’agit d’un ancien alpage, rive gauche de la Diosaz, dans un lieu magnifique mais très isolé.
La SAFER a acquis d’un privé ces 600 hectares avec deux bâtiments.
La commune est intéressée pour les acquérir et garantir le maintien de leur naturalité. Le prix en est de 147 000 euros, mais une subvention de 30% pourrait être accordée par le Conseil Général.
Nous faisons remarquer que la commune devra investir pour entretenir les bâtiments.
Notre collègue Pascal Payot explique qu’il sera difficile d’y implanter une activité pastorale, compte tenu de l’éloignement et de l’inaccessibilité du lieu.
Un projet de refuge avait été envisagé, mais n’a pas abouti.

Montagne du Pré du Rocher
La commune y a acquis des consorts Ravanel 35 hectares de forêts et pâturages.
Elle confie la gestion pastorale des 3,70 ha de parcelles d’alpage à l’Association Foncière Pastorale de Chamonix qui les confiera à un exploitant agricole.

Chalet-buvette du Paradis des Praz
Sa gestion a été confiée pour 9 ans à Florence et Lionel Tarantola, qui tenaient jusqu’à ce jour la buvette du Cerro, qu’ils devront donc quitter. Une nouvelle délégation de service public désignera leur successeur.

Chalet-buvette des Gaillands
C’est l’ADSM (Association de Développements des Sports de Montagne), autrement la Compagnie des Guides de Chamonix, qui en toute logique reprend la gestion de cette buvette. Nul autre n’a pu concurrencer leur excellent programme d’investissements.

Chalet-buvette du Rocher des Mottets
Il n’y avait qu’une candidature  qui a été retenue. Il s’agit de Cathy Simond et d’Olivier Decrette, qui sont les successeurs approuvés et accompagnés par le gestionnaire sortant, Serge Tresamini.

Une indemnité difficile à accorder...
Un employé municipal a fait l’objet en 2006  d’une condamnation pénale pour un délit grave.
La commune a souhaité ne pas réintégrer cet employé à sa sortie de prison, mais elle n’a pas respecté à la lettre la procédure disciplinaire, notamment en termes de délais. L’agent est allé au Tribunal administratif et il a gagné. La commune doit lui verser une indemnité de 43623 euros, c’est le coût de sa « mise en disponibilité pour convenances personnelles »...

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mercredi 10 avril 2013

« L’alpinisme » a-t-il une chance d’être inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ?


C’est en tous cas la proposition qu’ont lancée dès l’édition des Piolets d’Or de 2011 les maires de Courmayeur et Chamonix Fabrizzia Deriard et Eric Fournier.
Ils ont renouvelé ce souhait lors des éditions de 2012 et 2013.
Cela s’apparente avant tout à une opération politique de communication alors que la demande de classement du massif du Mont-Blanc au  patrimoine mondial naturel et culturel de l’UNESCO, la Convention la plus connue de l’organisation,  souffre de quelques difficultés et lenteurs.

L’inscription de l’alpinisme leur permettrait d’obtenir à bon compte un label UNESCO, sans grand effort. En effet, un classement au patrimoine immatériel  n’exige, comme le terme d’ « immatériel » l’indique, contrairement au patrimoine mondial naturel et culturel, aucune obligation de protection du territoire. Ce serait donc pour les maires une solution de facilité et sans doute un gain de temps.
D’autre part, l’appropriation de la démarche par les deux stations du Mont-Blanc et leur massif ignorerait l’histoire de l’alpinisme dont les débuts se sont inscrits dans l’arc alpin dans son ensemble. Les valeurs de l’alpinisme sont devenues universelles.
Aux côtés des deux mairies, c’est le GHM (Groupe de Haute Montagne, présidé par l’alpiniste-himalayiste Christian Trommsdorff) qui est à l’origine de cette initiative. Il s’appuie sur la Coordination Nationale Montagne.
Par contre, les organisations environnementales  Pro-Mont-Blanc, Mountain Wilderness, les clubs alpins français, suisse, l’UIAA (Union Internationale des Associations d’Alpinistes), à l’unanimité, expriment les plus grandes réserves ou sont même défavorables à cette démarche car elle vient concurrencer  l’inscription au Patrimoine mondial qui reste pour tous un objectif majeur. Seul l’Alpine Club de Londres est favorable à l’instruction parallèle des deux dossiers, à condition bien évidemment que l’alpinisme ne soit pas cantonné au seul massif du Mont Blanc.
La priorité pour les associations est dans un premier temps de faire aboutir un Plan de Gestion structuré du massif qui apporte une réelle garantie de protection au territoire.
A titre personnel, je n’ai aucune raison philosophique de m’opposer à l’idée d’un classement de l’alpinisme « en technique alpine » au patrimoine immatériel. Je considère cette demande comme légitime.
L’alpinisme véhicule des valeurs universelles fortes et je me reconnais pleinement dans l’éthique de cette pratique défendue par le GHM, dont la volonté de préservation de la montagne est incontestable.

Mais l’initiative, pour avoir une chance d’aboutir,  doit être soutenue par une forte communauté alpine, donc par le  milieu de la montagne dans son ensemble, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et pas seulement  par un petit groupe.
Elle ne doit pas être une opération de marketing politique. Par ailleurs elle ne doit entraver en aucun cas l’instruction du dossier d’inscription au Patrimoine Mondial, la seule qui puisse par ses exigences apporter une vraie garantie de protection de notre territoire aujourd’hui si fragilisé.

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