dimanche 26 août 2012

Conseil municipal du 24 août 2012

Cette courte séance s'est tenue en mairie


COMMUNICATIONS DU MAIRE
Le  Plan de Gestion du PIT de l'Espace Mont Blanc est en bonne voie, avec une participation de tous les maires des communes concernées. Les premières conclusions sont prêtes. Prochaine réunion du Groupe de Travail en septembre. Cette annonce est sans doute une réponse aux inquiétudes de ProMONT-BLANC qui craint que la demande des deux maires de Chamonix et Courmayeur d'inscrire l'Alpinisme au patrimoine mondial immatériel de l'humanité signe l'abandon de toute mesure concrète de protection du massif.

Le maire Eric Fournier ne s'est pas rendu à Courmayeur à  l'invitation lancée à l'occasion des 50  ans de l'ouverture du tunnel du Mont-Blanc. En effet, la Société italienne du tunnel a lancé un recours contre le PPA de la vallée de l'Arve, ce qui n'est pas très amical pour les populations de l'Arve. Aujourd'hui, la SITMB complique encore les relations avec la partie française en annonçant son souhait d'ouvrir une deuxième galerie! Le conseil municipal unanime vote une motion dénonçant cette véritable provocation italienne qui mettrait en jeu la santé même des habitants de la vallée. Des contacts ont été pris avec le gouvernement français et il y a un bon espoir d'obtenir son soutien.

L'ancien conseiller municipal Maurice Chamel fait devant le conseil le point sur l'avancement des travaux pour l'adduction d'eau des villages de la commune de DEMDENG au Cameroun. La participation de la commune de Chamonix est de 19 000 euros.

Une "coopération" est en train de se mettre en place entre Chamonix et la commune de Heden au LIBAN proche de Chamonix par ses espaces naturels et son activité touristique.

CASINO de CHAMONIX - RAPPORT DU DELEGATAIRE
Le directeur du Casino vient exposer aux conseillers les difficultés de son établissement, dont l'activité a baissé de 46% en quatre ans. Les raisons en sont plurielles: interdiction de fumer dans les salles de jeux, contrôle d'identité obligatoire à l'entrée, concurrence du casino de Saint Vincent ouvert depuis 2008 à la clientèle valdotaine. La baisse de fréquentation est générale en France, mais elle est plus marquée à Chamonix. La question est posée de la diversification de l'activité, qui n'est pas initiée selon certains élus. Le directeur promet un investissement de 500 000 euros sur de nouvelles machines.
Le personnel a été réduit de façon significative (de plus de 80 personnes à 53 aujourd'hui).
La première conséquence pour la commune est une forte diminution de la redevance qui baisse de 521 364 € en 2010 à 455 979 € en 2011. Le loyer versé à la commune pour l'occupation des locaux que la ville a rachetés est de  248 687 €. La contribution au développement touristique est maintenue.

RADIO MONT-BLANC
Les élus valident la convention de partenariat tripartite passée entre la commune de Chamonix, la communauté de communes de la vallée de Chamonix et Radio Mont-Blanc. Cette convention inclut le dispositif d'alerte en cas de crise (avalanches, inondations, vent). Le montant du marché s'établit à 90 000 euros TTC par an, somme prise en charge à 50% par la commune et 50% par la Comcom.

BUVETTE DU CERRO
Florence et Lionel Tarantola restent les gestionnaires de cette buvette. En effet, aucun autre candidat n'a déposé de dossier lors du renouvellement de la concession. Des travaux de rénovation seront entrepris, un potager sera créé, et une basse-cour sera aménagée! Un cheminement depuis les Songenaz est à l'étude pour éviter les encombrements fréquents de la route d'accès au tunnel.


LUTTE CONTRE LES FUITES DU RESEAU D’ EAU POTABLE
Ces fuites sont assez considérables (0,16 fuites par canalisation /Km/an). On peut espérer une économie de 28 000 m3 par an grâce à la mise en œuvre de divers moyens: sectorisation, "système avertir", "télé-relève" pour une meilleure surveillance du réseau. Il en coutera à la commune 36 000 euros HT.

CESSION D'UNE PARCELLE COMMUNALE de 922 m² A  L'HOTEL LE MANOIR  en vue d'une probable extension de l'établissement.

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mardi 21 août 2012

Que veut-on inscrire au patrimoine mondial de l’humanité ? Le Mont Blanc, ou l’alpinisme ?


Il y a plus de dix ans que le collectif  d’associations de  protection de la montagne  ProMONT-BLANC travaille à l’inscription du massif du Mont Blanc au patrimoine mondial de l’UNESCO .
Même si cette  candidature rencontre un certain nombre de résistances,  la France et l’Italie ont déjà inscrit le massif sur leur liste indicative nationale respective (en tant que bien mixte naturel et culturel pour la France et en tant que site naturel pour l’Italie), ce qui témoigne d’une volonté des états  d’appuyer la demande. Il est vrai qu’une démarche parallèle et unanime de la Suisse, de l’Italie et de la France  faciliterait la progression du dossier. De même que toutes les communes concernées devraient parler d’une même voix, alors que la commune de Saint Gervais, ou plutôt son maire Jean Marc Peillex, s’oppose à cette candidature, prônant plutôt un classement en « Grand Site ».

Bien conscient de ces blocages,  les maires de Courmayeur Fabrizia Derriard et de Chamonix  Eric Fournier  ont lancé, en diversion, lors des  Piolets d’or 2011 et à nouveau lors de l’édition 2012, une nouvelle démarche, la demande d’inscription de l’Alpinisme au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. C’est une belle opération de communication pour nos deux communes, mais qui jette le trouble au sein des associations regroupées derrière le collectif ProMONT-BLANC.  

Ce nouveau label, qui dépend d’une  convention distincte à l’UNESCO,  ne comprend aucune obligation contraignante sur l’environnement de la part des collectivités. Cette candidature vient concurrencer  l’instruction en cours pour l’inscription du site au Patrimoine Mondial. Nous craignons que  le devoir de protection du massif, souhaité par les associations et prôné par les municipalités,  soit éludé faute d’obligation. Le Plan de Gestion en gestation ne sera plus une nécessité, et n’aura plus de raison d’être mené à son aboutissement. Nous  nous inquiétons  de l’absence  de retombées au profit du  territoire si cette inscription au Patrimoine Culturel Immatériel  était obtenue. Restrictive, elle ne servirait pas l’intérêt général.

Rien n’est encore fait. A l’UNESCO, aucun dossier n’est encore arrivé pour l’inscription de l’Alpinisme. Il faudrait d’abord que  l’Italie et la France se mettent d’accord pour présenter l’une et l’autre en priorité l’alpinisme au patrimoine immatériel. L’UNESCO n’examine qu’une seule candidature par an et par pays. Or, pour chacun des deux pays, les candidatures à ce patrimoine immatériel  sont très nombreuses, et chacune a ses soutiens actifs, notamment parmi le personnel politique.  Bon courage Madame le Maire et Monsieur le Maire !

ProMONT-BLANCsuggère, à juste titre, que l’alpinisme, riche de sa longue  histoire  et des valeurs fortes qu’il véhicule,  soit  inclus dans le  volet culturel d’une inscription au patrimoine mixte  naturel et culturel du massif du Mont Blanc et de ses vallées contigües,  fières du passé agricole et pastoral, puis touristique et alpin de ses  populations.  Cette intégration  enrichirait la candidature   du site et  serait  sans nul doute un moteur efficace pour réanimer  un dossier qui souffre de manière chronique  d’un manque de consensus entre les divers  échelons concernés, au plan local comme au plan étatique. L’instruction d’un seul dossier par les collectivités et les états aurait  plus de chances de succès.

Par ailleurs, même si leur territoire a été le théâtre de grands exploits montagnards,  il serait contraire à l’histoire  que les  deux seules communes française et italienne situées au pied du Mont Blanc s’approprient le label « alpinisme »  en  excluant  certaines  autres communautés concernées ou même certains pays, comme la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, le Népal, etc..., qui ont vu s’écrire sur leurs  sommets des pages glorieuses  de l’aventure alpine. Peut-on légitimement  honorer l’alpinisme sans associer étroitement la Grande Bretagne ?

Les maires de nos communes sont des personnalités politiques. Ils raisonnent en termes de rééligibilité et de communication.  Ce nouveau label de l’Alpinisme, offert en pâture aux médias comme une idée neuve et séduisante,  leur permet de se dépêtrer d’un dossier d’inscription du site menacé d’enlisement.
La réponse de ProMont-Blanc, par une lettre aux maires et par un communiqué de presse, rappelle utilement que le Mont Blanc doit être protégé et que cela passe par une prise de responsabilité du territoire. La tâche est matérielle, et pas immatérielle...



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samedi 11 août 2012

Le maire renonce à la route à camions du Lavancher !

Dans un communiqué de presse publié le 10 août, il annonce : « j’ai pris la décision d’écarter l’ensemble des scénarios de création d’accès terrestre (à flanc de vallée) au site de Plan Joran ».
C’est un grand soulagement pour les habitants du Lavancher. Cette décision écarte également une solution alternative, qui avait été évoquée à plusieurs reprises, d’un tracé de la route partant des Tines et passant par le haut du Lavancher, évitant le village, mais n’épargnant  ni la forêt ni le plateau de la Pendant.
J’ai assisté à la commission d’aménagement de la commune le 31 juillet consacrée aux investissements des remontées mécaniques. On y a annoncé que la Compagnie du Mont Blanc tentait de minimiser les nuisances de la route et de rassurer les habitants en certifiant qu’il n’y aurait que 140 passages de camions pour la construction du télésiège de Plan Joran. J’ai alors  dénoncé l’absurdité de créer une route pour seulement 140 passages, apportant ainsi la preuve que la véritable intention de la Compagnie, jamais clairement annoncée, était bien de tracer une route de service permanente.
Face à la détermination des habitants du Lavancher, appuyés par l’opposition municipale, encouragés par une pétition de près de 750 signatures, le maire n’a pu que reconnaitre l’erreur de ce projet, bien que le bilan carbone prévisionnel était favorable à la solution routière, soi-disant moins polluante que l’hélicoptère (mais a-t-on intégré le bilan carbone de la construction de la route ?). C’était sans tenir compte du dérangement aux habitants, des nuisances sonores, de l’impact paysager, des conséquences sur la faune.
Le maire demande à la Compagnie du Mont Blanc d’étudier les solutions alternatives par hélicoptère, par câble, et par la piste de la Pierre à Ric, moyennant quelques aménagements. C’est ce que nous préconisions dans ce blog dès l’origine de l’affaire.
Le maire a pris une  décision conforme à son engagement pour un développement durable de la vallée, et nous ne pouvons que l’en féliciter.
Pour nous, l’affaire est close.
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