lundi 3 décembre 2012

A Chamonix, l'argent n'a pas d'odeur...

CHAMONIX partenaire de BMW !
Chamonix qui prône le développement durable,
Chamonix qui se vante de son Plan Climat Energie Territorial,
Chamonix associé au PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère),

Chamonix qui veut favoriser et développer ses transports en commun,

Chamonix qui veut bannir les voitures de son centre ville,

Cette ville exemplaire choisit BMW pour financer son Office de Tourisme !
Un partenariat publicitaire de 35 000 euros est signé avec le fabricant de grosses voitures allemandes.
En échange de cette somme, une large publicité BMW est en bonne place dans les brochures de l’Office.
Un portique de départ de slalom a été installé aux Grand Montets, porteur de publicités vantant le système X-Drive, qui permet « un comportement sportif » à la voiture.
Deux voitures 4X4 F3 et X3 X-Drive seront mises à la disposition de l’Office.

Ma colistière Patricija Glasenknik et moi-même avons été les seuls, au Comité de gestion de l’Office de Tourisme, à dénoncer cette incohérence dans notre programme de communication. Nous aurions préféré un partenariat avec Patagonia, ou North Face, sociétés engagées dans une démarche environnementale, ou avec Salomon ! Mais non, les élus de la majorité et les socioprofessionnels du Comité, nullement gênés par cette contradiction apportée à l’image de la station, ont voté sans état d’âme ce partenariat financier.
Si encore BMW en profitait pour faire la publicité de son modèle électrique BMW i, mais non !
L’argent n’a pas d’odeur...

Voir l'excellente vidéo de TV Mountain:
http://www.tvmountain.com/video/montagne/9286-chamonix-bmw-mont-blanc-environnement-durable-gaz-a-effets-de-serre.html

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vendredi 23 novembre 2012

Conseil municipal du 16 novembre 2012


Cette séance assez lourde s’est  tenue  au Majestic  jusqu’à une heure tardive.
Elle a débuté par une minute de silence en l’honneur de René Dufour, ancien conseiller municipal,  récemment disparu.

Communications du maire
Montenvers : Un inspecteur général des sites doit venir examiner le domaine où une nouvelle liaison vers la Mer de Glace doit être aménagée pour accéder au glacier plus en amont.
 
PPA : Le maire annonce que 800 000 euros seront mis sur la table par l’Etat (ADEME) et par les collectivités pour aider les particuliers à s’équiper en chauffages à bois performants.
Les camions euro 2 sont bien interdits au tunnel du Mont Blanc, mais l’interdiction  des  euro 3 se heurte à des discussions de la part des... italiens, ou du moins de la société italienne du tunnel qui réclame aussi un deuxième tube ! Nos chers amis transalpins seraient-ils les empêcheurs de tourner en rond pour la mise en route de notre PPA qu’ils  contestent?
Train : malgré quelques retards dans le chantier, RFF a une obligation de résultat, celle d’ouvrir le tunnel des Montets dès le début de l’hiver pour la circulation routière, que ce soit avec des bus de 15 ou 20 places.
Avalanches : je me fais l’interprète de l’association AIRAP (Association pour l'Information sur les Risques d'Avalanches et leur Prévention) , créée en 2005 par les parents de 3 jeunes  morts dans l’avalanche de Péclerey en 1999, qui s’inquiète de la non prise en compte des conclusions de l’expert Richard Lambert mandaté par elle pour l’étude de 51 couloirs  de la vallée insuffisamment  étudiés  par le PPRA de 2010. Les conclusions de cette expertise  aggraveraient le risque pour un certain  nombre de couloirs  et l’association estime que les habitants proches devraient en être aussitôt informés. En conséquence, le Plan communal de sauvegarde  devrait être modifié dès cet hiver. Le maire se retranche derrière l’avis du préfet qui dit ne pas vouloir  se contenter d’une seule expertise privée, et mandate une commission constituée de 4 experts internationaux pour reprendre l’expertise Lambert.
Sur mon insistance, le maire prend l’engagement de prendre toutes dispositions nécessaires  dès cet hiver pour  compléter le Plan communal de sauvegarde s’il s’avérait que la commission d’experts concluait pour certains couloirs à une nette aggravation du risque par rapport à celui indiqué sur le PPRA.
Il s’indigne par contre des propos diffamatoires du président de l’association AIRAP qui laisse sous entendre, dans une lettre récente adressée à tous les élus, qu’en février  1999  une ségrégation aurait été effectuée par la commune pour l’information des habitants de Montroc sur le risque d’avalanche dans le secteur entre les gens du pays, tenus au courant, et les résidents secondaires, maintenus dans l’ignorance.

Principaux dossiers à l’ordre du jour
Centre de bien-être
Le conseil choisit ce soir l’un des deux candidats sélectionnés pour présenter ce projet implanté sur le bord du lac du centre sportif. C’est la société italienne Quadratec  Srl,  gestionnaire du centre thermal de Pré Saint-Didier,  qui est choisie. Par rapport à la société chamoniarde concurrente Deep Nature, Quadratec  offre une meilleure intégration architecturale, un impact environnemental limité, une redevance nettement supérieure, une bonne complémentarité – et non pas une concurrence – avec le centre sportif voisin. Bien que certains  élus regrettent qu’on n’ait pas confié la réalisation au chamoniard dirigeant de Deep Nature, le conseil autorise le maire à signer avec la société Quadratec le contrat de délégation de service public.
Coopération avec la commune de Demdeng au Cameroun
Le conseil approuve la programmation et le financement  d’un programme d’alimentation en eau de trois villages de cette commune. Chamonix versera une somme de 17 000  euros. Le maire présente une demande d’aide auprès de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, du ministère des affaires étrangères et de tout autre partenaire.
Frais de secours
Si vous êtes accidenté à ski à Chamonix cet hiver, et si vous n’êtes pas assuré, il vous en coûtera 252 euros sur la piste de ski de fond, 396 euros sur les pistes de ski alpin, 623€ si vous vous êtes éloigné des pistes, 719 € si l’intervention d’un hélicoptère privé est nécessaire, et de 885 à... 16 000 € ! si une médicalisation  sur place est nécessaire...
37 514 euros de secours sur piste avancés  par la mairie n’ont pu être récupérés auprès des accidentés. Le conseil donne son accord pour l’admission en non valeur de ces produits irrécouvrables. La plupart de ces sommes perdues concernent des skieurs russes, qui ne constituent pourtant que 5% de la clientèle. Le recouvrement de ces dettes s’avère impossible.
Rehaussement du muret du Quai du Vieux Moulin
C’est le point le plus bas de la ville, et le risque de débordement de l’Arve à ce niveau  est réel, à proximité de la rue des Moulins. Il faut construire un nouveau muret de 0,95m qui protègera des crues les plus courantes seulement. Le coût de l’opération est estimé à 400 000 euros.
La taxe de raccordement à l’égout jusqu’alors payée pour toute construction nouvelle est remplacée par  la PFAC (Participation pour le Financement de l’Assainissement Collectif). Son montant est de 3 500 euros !
Vente de parcelles communales aux Tines
Ces parcelles  2487 et 2687 se trouvent en face de la chapelle des Tines, sous la route départementale.  La commune les met en vente au prix de 800 000  euros. Le conseiller municipal Marc Peters, avocat et compétent en gestion immobilière, ancien président de la commission logement de la commune de Chamonix, conteste vivement cette décision de la commune et estime que celle-ci aurait obtenu une bien meilleure valorisation en  gardant  ces parcelles pour y réaliser une opération immobilière d’accession à la propriété. Soudain saisi par le doute, le maire décide de retirer le dossier de l’ordre du jour et de le reporter à une séance ultérieure, après examen de la proposition Peters.
Ancien Bâtiment EDF Avenue du Mont-Blanc
4 lots sur 8 ont trouvé acquéreur à des prix s’échelonnant de 113 643 € pour 35 m² à 261 690 € pour 79 m². La commune n’a pas de candidats pour les  4 autres appartements. Elle décide d’élargir les critères de sélection afin de permettre à davantage de personnes  de pouvoir postuler. Le conseil approuve les clauses anti-spéculatives qui ont pour objectif d’afficher clairement la destination de résidence principale du programme et de limiter toute spéculation en cas de revente. 
Le conseiller Marc Peters, élu de la majorité mais devenu opposant, intervient une nouvelle fois avec des arguments solides  pour contester la façon de faire de la commune. Il estime qu’elle  devrait garder les 4 appartements  invendus et les mettre en location. Il en résulte une vive discussion avec le maire, au cours de laquelle l’élu rappelle   que c’est pour des mésententes du même ordre qu’il a  démissionné de tous ses mandats exécutifs l’année  dernière. Il annonce qu’il enverra une lettre de démission de sa participation à toutes les commissions municipales.
Trois des commerces ont trouvé preneurs en location avec bail commercial : les éditions Guérin occuperont la totalité du niveau supérieur, avenue du Mont-Blanc. Au niveau inférieur rue des Moulins s’installeront une épicerie fine et une vente de produits dédiés à l’environnement avec espace culturel et de convivialité. Un lot reste à attribuer.
Sous-sol de la chapelle du Tour : futur hébergement de secours en hiver
Un accord a été trouvé avec l’Association Diocésaine d’Annecy pour la mise à disposition d’un local de 90 m² aménagé en espace de sommeil avec kitchenette et sanitaires. Les travaux d’un coût de 100 000 € seront à la charge de la commune.
Centre de secours des Favrands
Les Hôpitaux du Mont Blanc  disposent d’un bail emphytéotique sur la parcelle communale boisée destinée à recevoir la nouvelle caserne. Un avenant au bail doit être signé pour qu’une surface de 18 636 m² soit distraite et attribuée gratuitement au SDIS.
Une somme de 18 000 € est attribuée au skieur chamoniard Guillermo Fayed, suite à ses résultats de la dernière saison, au regard de l’utilisation de son image par la collectivité.
Augmentation de notre capital à la Compagnie du Mont-Blanc
Suite à son départ en retraite, l’ancien PDG Jean Marc Simon cède la quasi-totalité des 8,89% du capital qu’il détient dans la CMB. La SAEM Vallée de Chamonix Mont Blanc, qui  détient à ce jour 16,02% des parts, décide d’acquérir 25% de ces parts, pour un montant de 1 200 000 €.  25 autres % sont acquises par le Groupe Riboud-Seydoux et 50% par l’actionnaire majoritaire Compagnie des Alpes. La SAEM détiendra donc 18% du capital à l’issue de cette opération.
La SAEM doit contracter un prêt de 1 200 000 €. La commune lui accorde une garantie d’emprunt sur 50% de cette somme.

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jeudi 15 novembre 2012

Source sulfureuse des Mouilles: le promoteur déçu tente une dernière action



 

On se souvient que le 28 septembre 2012, le conseil municipal de Chamonix a voté une révision du PLU afin de redonner au parc de la source sulfureuse son classement non constructible ND qu’il avait dans l’ancien POS. En effet, en appel, la cour administrative de Lyon avait annulé le PLU de 2004 qui autorisait la construction d’une résidence hôtelière sur ce site.
Mais le propriétaire du parc tente une dernière procédure en annulation de ce jugement en « tierce opposition » dans l’espoir de pouvoir déposer un nouveau permis de construire.
Il est donc très important que les habitants de Chamonix, résidents ou non à l’année, se rendent à la Mairie de Chamonix pour confirmer la demande de retour de cette zone en classification ND non constructible au PLU. Un registre de concertation du public pour l’élaboration du PLU pour le secteur de la Source sulfureuse des Mouilles est à leur disposition au 3ème étage jusqu’au 23 novembre. Il est également possible d’envoyer une lettre au maire de Chamonix avant cette date en lui demandant de la joindre au registre. Ces demandes des citoyens feront contrepoids aux tentatives du promoteur de relancer le programme immobilier. Allez-y nombreux !
 
Le parc de la source doit être préservé. Il constitue une coulée verte nécessaire à l’équilibre du paysage. Lieu historique, il doit être réhabilité et aménagé en espace de promenade et de jeu. Une résidence hôtelière sur ce site détruirait l'espace boisé et établirait une continuité urbanistique entre les villages des Mouilles et de la Frasse aggravant le mitage déjà largement invasif dans la vallée.
 
 

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lundi 12 novembre 2012

17 novembre: la Marche des Respects1


Rendez-vous pour tous à l'aire de régulation des poids lourd à Passy à 11h30.
Nous nous rendrons à pied jusqu'à la gare de Servoz.
Ci dessous, ne manquez pas le message de Simon Métral, président de l'ARSMB.

http://www.tvmountain.com/video/montagne/9248-pollution-de-l-air-chamonix-mont-blanc-vallee-de-l-arve.html

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jeudi 11 octobre 2012

L'avez-vous  vu, l'énorme dinosaure de la place du Poilu?

D’après le journal local, c’est un indricotherium transouralicum... sans doute originaire de l’Oural ?
Il regarde avec mépris notre  héros de la grande guerre ? Insolite confrontation.
L’idée de son installation dans ce jardin  peut paraitre saugrenue, loufoque... Il parait qu’il a franchi le tunnel en provenance de Courmayeur, où il était exposé précédemment. On n'en a parlé ni au conseil municipal du 28 septembre, ni dans aucune des commissions de la commune. La décision a été prise en haut lieu. Nous, élus de l’opposition, premiers surpris, nous ne savons que répondre aux administrés interloqués... A croire que l’effet de surprise était voulu, comme une bonne blague à l’intention des chamoniards toujours critiques... Un beau sujet de conversation pour la saison morte...

Quel rapport l’animal a-t-il avec Chamonix ? Il y a bien des traces de dinosaures à Emosson, en Suisse, loin d’ici, mais que je sache, aucune trace détectée dans la vallée. Est-ce un rappel à notre volonté de préserver notre biodiversité, comme Nicolas Hulot en a félicité le maire  au cours de sa conférence du 6 octobre au Majestic, après avoir admiré la bête à son arrivée dans la ville?
On cherche à comprendre. Qui sont  les dinosaures de Chamonix? Les ainés du conseil municipal déjà en fonction du temps de  Michel Charlet, petit groupe auquel appartient votre serviteur ?
Auriez-vous préféré  sur cette placette un chamois, ou une marmotte ?
Apparemment, les enfants adorent le dinosaure. 
Gare au prochain coup de foehn, car il n’est qu’en résine!!!!

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mercredi 3 octobre 2012

Conseil municipal du 28 septembre 2012

Il s’est tenu en mairie, devant un public clairsemé, comme d’habitude !
En début de séance, les anciens conseillers municipaux Roland Ravanel et Maurice Chamel  qui ont  exercé de nombreux mandats en tant qu’élus ont été faits « maires honoraires ».
 
Décisions modificatives au budget 2012
Les réparations des bâtiments municipaux suite à la tempête du 29 avril ont coûté 200 000 euros. Avec la forêt, la facture totale atteint 400 000 €. Heureusement, cette somme est remboursée par les assurances.
Pour 2012, année très enneigée, il faut rajouter  au budget 550 000 € pour les frais de déneigement. Encore ne s’agit-il que des marchés conclus avec des privés. Le coût du déneigement fait par les engins communaux, c’est à part...
250 000 euros sont inscrits pour la rénovation de l’ancien bâtiment EDF avenue du Mont Blanc.
400 000 € supplémentaires ont été dépensés pour l’application d’enrobé sur quelques longueurs de notre voirie bien malade, alors que 200 000 € seulement avaient été votés au budget, somme que nous avions estimée insuffisante.
Par contre des dépenses inscrites sont supprimées du budget 2012 et « différées » : la microcentrale du lac blanc pour 226 000 € et le dispendieux et inutile éclairage du secteur de la maison de la montagne, contre lequel nous nous étions insurgés lors du vote du budget (119 000 €).
Un emprunt de 1 300 000 € est lancé pour la viabilisation et les réseaux du lotissement des Tissières aux Bossons, dont le chantier a débuté il y a quelques jours.
 
 Nouveaux tarifs de la Compagnie du Mont Blanc
Ce dossier, entre les exposés du directeur général et du directeur commercial, puis le débat avec les élus, a occupé le conseil pendant 1h15, c’est dire la sensibilité du sujet.
En effet, comme chaque année les tarifs subissent une hausse sensible.
La plus forte hausse  de 3.45% concerne le forfait un jour MBU adulte qui passe à 54 €.
Je fais remarquer à Monsieur De Chavanne, bientôt Président Directeur Général de la Compagnie,  qu’aujourd’hui peu de français  voient leur revenus augmenter dans ces proportions. J’en conclus  que la clientèle qui les intéresse avant tout ce sont  les 0,5%  d’européens  ou d‘internationaux  pour lesquels  le coût élevé du ski n’est pas un problème.
Plusieurs collègues  déplorent que le forfait 4 heures à 38,50 €, d’augmentation en augmentation, rejoint le forfait un jour à 43,50 € et perd tout intérêt.
La plupart des élus ne comprennent pas pourquoi le domaine des Houches n’est pas inclus dans le forfait Chamonix Le Pass,  pourtant présenté comme le forfait « vallée », à l’opposé du MBU qui est le forfait altitude.
Le maire demande qu’à l’avenir soit présenté un plan pluriannuel des augmentations de tarifs.
Il exige que le forfait saison enfant « Génération Montagne » soit maintenu au niveau de l’an dernier à 250 euros.
Nos collègues  élus professionnels du ski et de la montagne (il y en a six au sein du conseil !) expriment leurs doléances quant à divers dysfonctionnements et manquements de la compagnie, à de mauvaises synchronisations dans les horaires des remontées des domaines  et dénoncent une fois de plus  l’ouverture tardive des remontées en été, et leur fermeture précoce en automne, c’est un litanie répétée  depuis 20 ans, sans le moindre résultat ! Ils déplorent le nettoyage insuffisant du domaine à la fonte des neiges.
Le directeur général argumente point par point les critiques des élus. Il fait remarquer que le forfait un jour adulte Chamonix le Pass n’augmente que de 2,1 %, c’est le montant de l’inflation.
Il indique que l’hiver dernier 9569 forfaits ont été vendus, dont 6267 Mont-Blanc Unlimited (MBU).
Il explique que la masse salariale a augmenté de 4,4%, entre les augmentations de salaires (+ 3%) et les nouvelles embauches pour améliorer l’accueil.
Les achats et services ont augmenté de 4,51 %, ceci est dû au prix du gasoil et de l’électricité et à celui de l’entretien, qui doit obéir chaque année à de nouvelles normes de plus en plus exigeantes. Il faut financer des investissements urgents  pour 30 à 40 millions d’euros : télésièges de Plan Joran, Tabet et Marmottons, ascenseur pour atteindre la cote 2000 à Planpraz,  télésiège de la Parsa, télécabine du Tour, accès à la Mer de glace au Montenvers. A long terme, à l’horizon 2018, date du renouvellement de la concession, ce sont plus de 100 millions d’euros qui devront être investis.
Tout ceci justifie l’augmentation de tarifs proposée.
Il faut croire que le futur PDG a su être convaincant puisqu’en dernier ressort les nouveaux tarifs ont été approuvés par le conseil à l’unanimité.
 
 La Vormaine doit appliquer l’augmentation de TVA de 5,5% à 7% et installe un nouveau téléski gratuit pour débutants. Elle augmente donc ses tarifs de 2,5 à 5,6 % selon les forfaits.
 
 Le conseil municipal lance la procédure pour le renouvellement des concessions à la Buvette des Gaillands, au chalet-buvette des Mottets et au chalet-buvette du Paradis des Praz. C’est le moment pour les candidats de se faire connaitre !
 
 Le Parc du Couttet va être   «requalifié »
Un architecte paysagiste vient conseiller les élus pour redessiner ce parc de centre ville  laissé à l’abandon. Son accès rue de la Tour sera agrandi et amélioré. L’actuel grand parking de 50 voitures du Casino sera supprimé et rendu au parc. Seules 22 voitures pourront se garer devant les baies du restaurant. 70 arbres, pour la plupart  malades ou sénescents, seront abattus.  En compensation 42  grands arbres et 2000 arbustes  seront plantés. La volonté est de redonner à la butte l’aspect de prairie qu’elle avait au début du XXème  siècle, ouvrant la vue sur le Mont Blanc. Un cheminement piéton en béton désactivé le long de l’allée de la Tournette, puis  en dalles de Luzerne sur la butte sera aménagé. Les chemins Gabriel Loppé et du Foly seront rénovés.  Dans un deuxième temps, la tour observatoire sera restaurée. Le PLU, qui du temps du maire Michel Charlet prévoyait une large zone constructible dans le parc, devra être corrigé et harmonisé (grâce à l’opposition municipale, ces projets d’immeubles n’ont pas vu le jour !).
266 000 euros sont inscrits pour l’opération qui va débuter cet automne. Le maire fait grand mystère des projets pour la villa de la Tournette et pour l’Hôtel Couttet : « on va bientôt statuer » promet-il. Peut-être, laisse-t-il entendre,  un « appel à projet culturel » pour la Tournette, peut-être une « valorisation touristique » pour l’hôtel ? Il n’en dira pas plus ce soir là. Les élus de notre liste ne sont au courant de rien...
 
Eclairage public : diagnostic énergétique
La commune doit payer 40 777 € pour  « cartographier notre réseau » (comme si nous n’avions pas déjà des plans précis !), pour « vérifier la conformité de nos appareils » et pour avoir un « avis sur nos contrats avec notre fournisseur (EDF)  et sur la façon de réduire nos coûts». Il y a des bureaux d’étude qui gagnent facilement leur vie !
J’en profite pour suggérer qu’on rajoute à l’étude un plan de réduction de  notre trop généreux éclairage nocturne. On me répond que les nouveaux éclairages sont très peu consommateurs. Je m’abstiens  donc de voter cette dépense, ainsi que ma collègue Claire Thiolière.
 
 Hôtel Pierre et Vacances à l’aiguille du Midi
Le chantier de construction a débuté cet automne près de la gare du téléphérique. La Compagnie du Mont Blanc s’est engagée à verser à la commune  1 180 000 euros pour réaliser une voie latérale de desserte le long de la Route Blanche, un couloir bus, du stationnement et la continuité cyclable et piétonne.
 
 Il ne reste plus beaucoup de réseaux aériens à Chamonix
Le conseil vote l’enfouissement pour quelques derniers vestiges aux Moussoux, à la Mollard, au chemin de la Pierre à Ruskin, et au chemin Gabriel Loppé.
 
 Parc de la Source sulfureuse : retour au non aedificandi
On se souvient de ce dossier épineux : dans son PLU de 2004, la municipalité Charlet avait déclassé ce parc,  espace naturel à l’ancien POS, pour y construire une résidence hôtelière, contre l’avis du commissaire enquêteur et malgré l’avis défavorable de l’opposition. C’était sans compter sur la pugnacité  des habitants de la résidence du Bois du Bouchet  et le leur syndic qui ont  attaqué le PLU et gagné en appel. Le conseil doit donc aujourd’hui voter une révision du PLU destinée à rétablir l’inconstructibilité du parc.
 
Ancien bâtiment EDF avenue du Mont Blanc : les six appartements sont dévolus, sauf un.
Ils ont été acquis 20% en dessous du prix du marché. Un tirage au sort devra départager les deux candidats sélectionnés pour le lot N° 8. L’appartement de 54 m² N° 12 n’a pas trouvé preneur.
200 000 € seront encaissés par la commune  pour la cession des droits de bail des commerces mis en location.

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mardi 25 septembre 2012

Conseil communautaire du 14 septembre 2012

Menace de percement d’un deuxième tunnel
Le conseil communautaire, comme l’a déjà fait le conseil municipal de Chamonix, vote à l’unanimité une motion réaffirmant son opposition à tout projet de doublement. Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a d’ailleurs adressé au maire, à la demande de Madame Batho, ministre de l’Ecologie, une lettre dans laquelle il assure que le gouvernement ne poursuit nullement un tel projet.

 Point d’étape sur la Maison de santé à l’hôpital de Chamonix
Le conseil reçoit une délégation des professionnels de santé impliqués dans cette démarche.
L’inauguration est prévue pour novembre prochain.  Quatre médecins généralistes s’installeront dans ces nouveaux locaux : le Docteur Alain Richard et le Docteur Michel Cadot, de Chamonix, ainsi que deux nouveaux médecins : le Docteur Céline Agrumi et le Docteur Gaëlle Vallençant.  Les Docteurs Ivanova et Vaksmann gynécologues, le Docteur Blein ophtalmologue, le Docteur Roure cardiologue, le Docteur Jugnet  psychiatre viendront renforcer l’équipe médicale. Des infirmières et des kinésithérapeutes  s’associeront à  l’équipe. Le laboratoire de Chamonix  y ouvrira aussi ses portes. La création de cette maison de santé incitera le cabinet de radiologie  à maintenir son activité dans l’hôpital.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Régional de Santé, les élus votent une motion dans laquelle ils rappellent à l’autorité sanitaire les principales exigences de la collectivité, notamment en matière d’offre de santé de premier recours  et du maintien d’un service d’urgences permanent.
Il est également demandé de conduire une étude épidémiologique de la santé des habitants suite à la dégradation récurrente de la qualité de l’air locale.

La Communauté de communes de la Vallée de Chamonix se retire du Syndicat mixte du Pays du Mont Blanc
Prochainement en effet ce Syndicat évoluera vers une communauté des dix communes autour de Sallanches. La CCVCMB met ainsi fin à la subdélégation de certaines compétences confiées au Syndicat qu’elle assumera elle-même.
Ainsi, la communauté de communes doit-elle adhérer directement au Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Abords (SM3A) et participer au financement du Schéma d’Aménagement et de la Gestion des Eaux (SAGE) du bassin de l’Arve, pour une somme de 6 400 € par an.

Centre équestre des Houches
Le conseil accorde une garantie d’emprunt sur 50% du prêt de 459  000 € souscrit par les promoteurs du projet, au sommet du village des Granges.

Stade de ski alpin au Col de Voza
Le conseil accorde une subvention de  163 222 € à la Société LHSG pour l’installation de cinq perches d’enneigement artificiel sur le stade de slalom du col. Cet équipement sera mis à disposition des  skis clubs de la vallée ».

 Convention avec Radio Mont Blanc
Cette convention portant sur une participation de 90 000 € par an est renouvelée pour deux ans. Elle sera supportée par Chamonix en 2012 et par la communauté en 2013.
Vallorcine demande à Chamonix de la soutenir dans ses démarches auprès du CSA pour que le village puisse enfin recevoir les émissions.

 L’Etat subventionne à 100% l’élaboration et la mise à jour du Document d’Objectifs (DOCOB) du site Natura 2000 des Aiguilles Rouges. Une somme de 80 000 € sera versée à  la Communauté de communes.

Le conseil approuve le dossier de demande de classement de l’Office du Tourisme en catégorie 1.
Dans ce dossier figurent, entre autres, les plaintes reçues sur un registre  par l’Office en 2011, mettant nommément en cause certains hôtels et chalets de Chamonix, quelques restaurants de ville et d’altitude – peu recommandables - , des commerces et services, les services municipaux  et la Compagnie du Mont Blanc  pour ses tarifs élevés et son déficit d’information de la clientèle. La lecture de ce rapport est édifiante ! Demandez-le à l’Office du Tourisme !

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vendredi 14 septembre 2012

Pour les beaux yeux d’Adriana Karembeu !


 
 
L’adjoint à la sécurité de la ville de Chamonix  s’est-il laissé attendrir par le top modèle Adriana Karembeu ou intimider par le célèbre Docteur Michel Cymes de la télévision ? Les deux sans  doute, puisqu’il a donné  pour le tournage de France 2 une autorisation de dépose au Col de la Brenva que rien ne justifiait. Surtout pas le prétexte fallacieux d’une émission sur  le thème « la médecine d’altitude et les problèmes physiologiques rencontrés par les alpinistes »  qui aurait nécessité une ascension complète par l’une des deux voies classiques du Mont Blanc, meilleure façon de savoir comment se comporteraient  en altitude les deux cobayes vedettes.
D’ailleurs, bien que déposés à 4 300 m, la belle et son mentor  n’ont pas atteint le sommet... « faute de temps » ont-ils expliqué à la presse... Peut-être le mal de tête de Madame Karembeu  a-t-il prématurément interrompu la savante expérimentation ? Ce n’est pas leur courte aventure, avant d’être repris par l’hélicoptère, qui aura fait avancer la science ni beaucoup enseigné les téléspectateurs...
L’adjoint au maire,  responsable des déposes sur le massif, a ainsi contourné  la loi qui interdit  toute dépose sur le massif du Mont-Blanc, sauf pour le secours en montagne, pour les travaux en altitude  ou pour l’approvisionnent des refuges.
Mais il y a des « dérogations », délivrées par lui-même. Pour quel motif ? Les demandes sont nombreuses, pour des tournages de films, pour des émissions, pour des opérations publicitaires, pour des études diverses et variées. Si on les satisfaisait toutes, les jours de beau temps ce serait une noria d’hélicoptères qui entourerait le Mont Blanc.
L’adjoint, au nom du maire,  affirme être très strict et ne délivrer ces dérogations qu’au compte goutte.
Mais comme il est difficile de refuser une dépose à des stars du show biz ou de la de la télévision, et à une si jolie femme !
Le maire de Saint Gervais Jean Marc Peillex avait bien autorisé Zinedine Zidane à tirer un but dans une cage héliportée à cet effet au sommet du Mont Blanc ! Depuis, il s’est rattrapé  en  refusant l’autorisation de dépose de la ministre des sports à l’Aiguille du Goûter pour l’inauguration du nouveau refuge ? Sous- entendu, pour honorer de sa présence cette cérémonie, il faut être capable de monter à pied !
Pauvre Mont-Blanc, objet de toutes les convoitises et de tous les dévoiements....  On se presse sur ses pentes pour montrer  ceci, pour prouver cela, pour promouvoir telle  marque, telle association, etc... Le symbole de  pureté qu’il représente est entaché  depuis longtemps par  l’agitation médiatique qui accompagne bien des  prétendants à son sommet.
Le Mont Blanc  se mérite.  L’effort pour l’atteindre doit être entier. Sa cime ne doit être foulée qu’à pied, dans la discrétion et le silence.

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dimanche 26 août 2012

Conseil municipal du 24 août 2012

Cette courte séance s'est tenue en mairie


COMMUNICATIONS DU MAIRE
Le  Plan de Gestion du PIT de l'Espace Mont Blanc est en bonne voie, avec une participation de tous les maires des communes concernées. Les premières conclusions sont prêtes. Prochaine réunion du Groupe de Travail en septembre. Cette annonce est sans doute une réponse aux inquiétudes de ProMONT-BLANC qui craint que la demande des deux maires de Chamonix et Courmayeur d'inscrire l'Alpinisme au patrimoine mondial immatériel de l'humanité signe l'abandon de toute mesure concrète de protection du massif.

Le maire Eric Fournier ne s'est pas rendu à Courmayeur à  l'invitation lancée à l'occasion des 50  ans de l'ouverture du tunnel du Mont-Blanc. En effet, la Société italienne du tunnel a lancé un recours contre le PPA de la vallée de l'Arve, ce qui n'est pas très amical pour les populations de l'Arve. Aujourd'hui, la SITMB complique encore les relations avec la partie française en annonçant son souhait d'ouvrir une deuxième galerie! Le conseil municipal unanime vote une motion dénonçant cette véritable provocation italienne qui mettrait en jeu la santé même des habitants de la vallée. Des contacts ont été pris avec le gouvernement français et il y a un bon espoir d'obtenir son soutien.

L'ancien conseiller municipal Maurice Chamel fait devant le conseil le point sur l'avancement des travaux pour l'adduction d'eau des villages de la commune de DEMDENG au Cameroun. La participation de la commune de Chamonix est de 19 000 euros.

Une "coopération" est en train de se mettre en place entre Chamonix et la commune de Heden au LIBAN proche de Chamonix par ses espaces naturels et son activité touristique.

CASINO de CHAMONIX - RAPPORT DU DELEGATAIRE
Le directeur du Casino vient exposer aux conseillers les difficultés de son établissement, dont l'activité a baissé de 46% en quatre ans. Les raisons en sont plurielles: interdiction de fumer dans les salles de jeux, contrôle d'identité obligatoire à l'entrée, concurrence du casino de Saint Vincent ouvert depuis 2008 à la clientèle valdotaine. La baisse de fréquentation est générale en France, mais elle est plus marquée à Chamonix. La question est posée de la diversification de l'activité, qui n'est pas initiée selon certains élus. Le directeur promet un investissement de 500 000 euros sur de nouvelles machines.
Le personnel a été réduit de façon significative (de plus de 80 personnes à 53 aujourd'hui).
La première conséquence pour la commune est une forte diminution de la redevance qui baisse de 521 364 € en 2010 à 455 979 € en 2011. Le loyer versé à la commune pour l'occupation des locaux que la ville a rachetés est de  248 687 €. La contribution au développement touristique est maintenue.

RADIO MONT-BLANC
Les élus valident la convention de partenariat tripartite passée entre la commune de Chamonix, la communauté de communes de la vallée de Chamonix et Radio Mont-Blanc. Cette convention inclut le dispositif d'alerte en cas de crise (avalanches, inondations, vent). Le montant du marché s'établit à 90 000 euros TTC par an, somme prise en charge à 50% par la commune et 50% par la Comcom.

BUVETTE DU CERRO
Florence et Lionel Tarantola restent les gestionnaires de cette buvette. En effet, aucun autre candidat n'a déposé de dossier lors du renouvellement de la concession. Des travaux de rénovation seront entrepris, un potager sera créé, et une basse-cour sera aménagée! Un cheminement depuis les Songenaz est à l'étude pour éviter les encombrements fréquents de la route d'accès au tunnel.


LUTTE CONTRE LES FUITES DU RESEAU D’ EAU POTABLE
Ces fuites sont assez considérables (0,16 fuites par canalisation /Km/an). On peut espérer une économie de 28 000 m3 par an grâce à la mise en œuvre de divers moyens: sectorisation, "système avertir", "télé-relève" pour une meilleure surveillance du réseau. Il en coutera à la commune 36 000 euros HT.

CESSION D'UNE PARCELLE COMMUNALE de 922 m² A  L'HOTEL LE MANOIR  en vue d'une probable extension de l'établissement.

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mardi 21 août 2012

Que veut-on inscrire au patrimoine mondial de l’humanité ? Le Mont Blanc, ou l’alpinisme ?


Il y a plus de dix ans que le collectif  d’associations de  protection de la montagne  ProMONT-BLANC travaille à l’inscription du massif du Mont Blanc au patrimoine mondial de l’UNESCO .
Même si cette  candidature rencontre un certain nombre de résistances,  la France et l’Italie ont déjà inscrit le massif sur leur liste indicative nationale respective (en tant que bien mixte naturel et culturel pour la France et en tant que site naturel pour l’Italie), ce qui témoigne d’une volonté des états  d’appuyer la demande. Il est vrai qu’une démarche parallèle et unanime de la Suisse, de l’Italie et de la France  faciliterait la progression du dossier. De même que toutes les communes concernées devraient parler d’une même voix, alors que la commune de Saint Gervais, ou plutôt son maire Jean Marc Peillex, s’oppose à cette candidature, prônant plutôt un classement en « Grand Site ».

Bien conscient de ces blocages,  les maires de Courmayeur Fabrizia Derriard et de Chamonix  Eric Fournier  ont lancé, en diversion, lors des  Piolets d’or 2011 et à nouveau lors de l’édition 2012, une nouvelle démarche, la demande d’inscription de l’Alpinisme au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. C’est une belle opération de communication pour nos deux communes, mais qui jette le trouble au sein des associations regroupées derrière le collectif ProMONT-BLANC.  

Ce nouveau label, qui dépend d’une  convention distincte à l’UNESCO,  ne comprend aucune obligation contraignante sur l’environnement de la part des collectivités. Cette candidature vient concurrencer  l’instruction en cours pour l’inscription du site au Patrimoine Mondial. Nous craignons que  le devoir de protection du massif, souhaité par les associations et prôné par les municipalités,  soit éludé faute d’obligation. Le Plan de Gestion en gestation ne sera plus une nécessité, et n’aura plus de raison d’être mené à son aboutissement. Nous  nous inquiétons  de l’absence  de retombées au profit du  territoire si cette inscription au Patrimoine Culturel Immatériel  était obtenue. Restrictive, elle ne servirait pas l’intérêt général.

Rien n’est encore fait. A l’UNESCO, aucun dossier n’est encore arrivé pour l’inscription de l’Alpinisme. Il faudrait d’abord que  l’Italie et la France se mettent d’accord pour présenter l’une et l’autre en priorité l’alpinisme au patrimoine immatériel. L’UNESCO n’examine qu’une seule candidature par an et par pays. Or, pour chacun des deux pays, les candidatures à ce patrimoine immatériel  sont très nombreuses, et chacune a ses soutiens actifs, notamment parmi le personnel politique.  Bon courage Madame le Maire et Monsieur le Maire !

ProMONT-BLANCsuggère, à juste titre, que l’alpinisme, riche de sa longue  histoire  et des valeurs fortes qu’il véhicule,  soit  inclus dans le  volet culturel d’une inscription au patrimoine mixte  naturel et culturel du massif du Mont Blanc et de ses vallées contigües,  fières du passé agricole et pastoral, puis touristique et alpin de ses  populations.  Cette intégration  enrichirait la candidature   du site et  serait  sans nul doute un moteur efficace pour réanimer  un dossier qui souffre de manière chronique  d’un manque de consensus entre les divers  échelons concernés, au plan local comme au plan étatique. L’instruction d’un seul dossier par les collectivités et les états aurait  plus de chances de succès.

Par ailleurs, même si leur territoire a été le théâtre de grands exploits montagnards,  il serait contraire à l’histoire  que les  deux seules communes française et italienne situées au pied du Mont Blanc s’approprient le label « alpinisme »  en  excluant  certaines  autres communautés concernées ou même certains pays, comme la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, le Népal, etc..., qui ont vu s’écrire sur leurs  sommets des pages glorieuses  de l’aventure alpine. Peut-on légitimement  honorer l’alpinisme sans associer étroitement la Grande Bretagne ?

Les maires de nos communes sont des personnalités politiques. Ils raisonnent en termes de rééligibilité et de communication.  Ce nouveau label de l’Alpinisme, offert en pâture aux médias comme une idée neuve et séduisante,  leur permet de se dépêtrer d’un dossier d’inscription du site menacé d’enlisement.
La réponse de ProMont-Blanc, par une lettre aux maires et par un communiqué de presse, rappelle utilement que le Mont Blanc doit être protégé et que cela passe par une prise de responsabilité du territoire. La tâche est matérielle, et pas immatérielle...



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